Alberto Fabbi (1858 - 1906), peintre orientaliste Italien.

Alberto Fabbi - Bayadères au Caire (1891)

Alberto Fabbi était un peintre italien du XIXe siècle né à Bologne en 1858. Comme son frère, le célèbre peintre orientaliste Fabio Fabbi (1861-1946), Alberto Fabbi est connu pour ses aquarelles orientalistes.

Alberto Fabbi - Dans le harem

Le processus de formation d’Alberto Fabbi coïncide et est étroitement lié à l’activité du frère cadet Fabio. Après avoir terminé ses études de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, Alberto s’installe à Florence, dans les mêmes années, se spécialisant dans le portrait et la peinture de sujets orientaux.

Alberto Fabbi - Un gage d'amour

Portraitiste doué et amoureux de l’Orient, Alberto Fabbi et son frère entreprennent un long voyage en Égypte, une expérience qui donnera lieu à de nombreuses œuvres.

Lors de la première et de la troisième édition de l’Exposition des Beaux-Arts de la Société Francesco Francia (1896-1897) – dans les années où la « conjoncture » symboliste était très ressentie dans le milieu pictural milanais – une salle était entièrement dédiée aux Fabbri, qui exposaient des peintures de thèmes orientaux, où se révèle l’élément de curiosité exotique.

Alberto Fabbi - Odalisques

Seul Alberto Fabbi, représentant de ce courant pictural orientaliste qui se réfère à Alberto Pasini dans la région de l’Émilie, a pratiqué une adhésion constante au genre pittoresque, combinant les thèmes de l’exotisme et du voyage avec des croquis rapides et vivants.

Alberto Fabbi - Scène de harem oriental, 1893

Des thèmes qu’il a su approfondir et ramener sur la toile avec une sensibilité documentaire marquée, renforcée par son transfert à Alexandrie en Égypte, où il vécut longtemps : portraits et costumes égyptiens et arabes, écrits avec un goût descriptif et des tons de couleurs vives peuplent ses nombreuses compositions.

Alberto Fabbi - Harem

Parmi eux, le tableau présenté ici qui nous permet d’entrer dans un harem du Caire, où des femmes luxueusement vêtues attirent l’attention d’un groupe d’hommes séduits par leur danse inquiétante. L’œuvre incarne le triomphe de l’imaginaire érotique masculin sur la femme orientale, sur la « bayadera », nom donné par les Occidentaux aux danseurs indiens et arabes qui se produisaient dans les fêtes et cérémonies religieuses et laïques.

Il est enterré dans la Galerie Cinéraire de la Chartreuse de Bologne.