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Alexandre Roubtzoff - Alya |
Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg et décédé le 26 novembre 1949 à Tunis, est un peintre orientaliste russe, naturalisé français en 1924, ayant essentiellement travaillé en Tunisie.
Jeune boursier de l’École Nationale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, Roubtzoff découvre l’Orient en 1913, par l’Andalousie et Tanger. En 1914, il arrive à Tunis peu de jours après Macke et Klee, et il s’y installe durablement obtenant la nationalité française en 1924. Il ne reviendra pas en Russie. Fréquentant l’Institut de Carthage, il réalise des portraits mondains qui lui ouvrent les portes de la haute société coloniale.
En 1920, avec une exposition montrant plus de cent vingt toiles, le Salon tunisien par Alexandre Fichet le consacre comme « le peintre de la lumière ». Ses paysages et jardins postimpressionnistes, à la touche élégante et sagement colorée, sont assez proches de ceux de son ami le baron d’Erlanger* et séduisent autant que les grands portraits de bédouines d’abord choisies parmi les modèles du photographe Rudolf Lehnert. Des préoccupations documentaires sur les costumes, parures et tatouages -ses dessins illustrent les publications d’Ernest Gobert- inspirent d’abord des scènes classiques de la vie quotidienne (Préparation du couscous, Femmes au Khôl, 1915). Roubtzoff s‘attachera plus tard davantage aux regards et à la sensibilité de ses modèles (Alia, 1937) : « Ce sont eux, les bédouins montagnards, frustes et ignorants qui sont beaux, nobles et raffinés, tandis que nous autres, les représentants de la civilisation la plus avancée, nous sommes laids, mesquins, inélégants ».
Orientaliste « ethnographique », Roubtzoff refuse les excentricités du genre mais réalise une série de nus où le peintre applique les recettes de la tradition occidentale à des modèles européens et orientaux. Dans son journal écrit à la fin de sa vie et les quelques articles qu’il rédige pour la revue Tunisie (« Un quart de siècle en Tunisie », 1938), il défend un Orient résolument fidèle à ses traditions : « un peintre arabe ne doit pas oublier qu’il est arabe et non pas Von Dongen. Ni Cézanne non plus. L’Arabe doit conserver intacte sa mentalité musulmane, même s’il fréquente Montparnasse ». En 1924, lors d’un voyage en Turquie, ce pourfendeur du modernisme peint surtout la ville de Brousse « plus séduisante que Constantinople trop ravagée par les incendies [...] et le tourisme ».
Autres œuvres d'Alexandre Roubtzoff :
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Alexandre Roubtzoff - Alia, Sitting and Grinding Vegetables |
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Alexandre Roubtzoff - Arbia |
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Alexandre Roubtzoff - Bedouine |
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Alexandre Roubtzoff - Bord de mer |
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Alexandre Roubtzoff - Deux femmes bedouines Khou |
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Alexandre Roubtzoff - Djaffa , Arianal (1937) |
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Alexandre Roubtzoff - Fatima and Manoubia (1917) |
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Alexandre Roubtzoff - Marchands aux abords du mausolée Sidi Qadâï-L'Haqâyej en 1940 |
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Alexandre Roubtzoff - Menzel Temime |
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Alexandre Roubtzoff - Poro Farina |
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Alexandre Roubtzoff - The Conversation |
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Alexandre Roubtzoff - The Gathering |
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Alexandre Roubtzoff - Vue de Tunis , 1936 |
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Alexandre Roubtzoff - Douar Chott |
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Alexandre Roubtzoff -Bedouoine Chadlia (1941) |
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